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ARIANE BOSQUET

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Dans sa dernière série,  Ariane Bosquet recourt pour la première fois à d’autres « vestiges » que ceux que nous connaissons. Il s’agit de lambeaux de papier révélant des images extraites de vieux magazines du début du siècle.

 Elle accentue leur nature ancienne et les fixe ensuite sur une base rigide en les insérant dans un camaïeu tracé au gros crayon-aquarelle ou au pinceau, rehaussés de collages. Les débordements des tracés renforcent l’allure brutaliste des compositions.

 Ariane Bosquet s’éloigne donc quelque peu de l’abstraction pure, caractère dominant de son travail jusqu’ici. 

Ces « restes composés » seraient-ils des figures fantomatiques aux visages aussi présents dans leur substance matiériste qu’absents dans leurs contours insaisissables (« ghosts ») ? 

Ariane Bosquet nous propose des « formes » et convoque l’imaginaire du regard.

Châteaux-forts extraits de leur monde fantastique ? Ruines gréco-romaines en déshérence ? Parois escarpées ou chemins ne menant nulle part ? Arbres noueux aux ramures sans début ni fin ? Formes humaines  ?

 Les masses, comme cloisonnées en tons gris, bistre, noir bitume ou anthracite, nous parlent tantôt d’enfermement, tantôt de remous erratiques ou de sourdes angoisses.

En filigrane, et en finale, Ariane Bosquet ne nous questionne-t-elle pas sur les enjeux planétaires résultant de la crise climatique ou sur les conséquences dramatiques du déplacement forcé de populations sur le globe?

Michel Van Lierde

 

 

 

«Ghosts» novembre 2024

 

 

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